Les caractéristiques de l’évaluation par les cash-flows

Publié le : 12 juin 20184 mins de lecture

Le cash-flow se traduit littéralement par flux de liquidité, qui représente un flux de trésorerie généré par les activités d’une société. C’est un solde comptable indiquant la capacité d’autofinancement d’une entreprise. Pour faire une évaluation par les cash-flows, on doit les calculer et pour cela, on doit repartir du résultat net à fin d’année, ajouter les dotations aux amortissements, lui soustraire les reprises sur les provisions et autres amortissements ensuite soustraire les plus-values de cession d’actif et ajouter les moins-values de cession d’actif.

La méthode des Free Cash-Flows (FCF)

Une évaluation par les cash-flows nécessite de définir les flux de trésorerie de l’entreprise dégagés à la fin d’une période. C’est cet argent qui rentre ou sort des caisses. Dans cette méthode d’évaluation, ces flux sont utilisés notamment pour valoriser les entreprises avec la méthode de Discounted Cash-Flow (DCF) : ils mesurent la performance financière d’une entreprise, soit sa capacité à dégager de l’argent. Ce dernier sert à investir ou à distribuer des dividendes dans l’entreprise. C’est pourquoi il est très important.

La formule algébrique de valorisation par les FCF est la suivante :

V = Σ FCF a* (1 + t) ‾ ª + FCF n * (1 + t) ‾ ⁿ

FCF a = Free cash flow de l’année a

t = taux d’actualisation (coût moyen pondéré du capital)

FCF n = Free cash-flow de l’année n (dernière année de la période considérée)

À consulter aussi : Comment effectuer une analyse financière ?

Méthode des Discounted Cash-Flows (DCF)

Cette méthode d’évaluation consiste à déterminer les revenus que rapportera une société, on parle alors ici de flux de trésorerie futurs. Ensuite, les actualiser pour indiquer la valeur de l’entreprise à une date donnée. Cependant, les problèmes rencontrés par l’évaluation par les cash-flows se trouvent en général dans le choix d’une durée et d’un taux d’actualisation.

– la durée : elle dépend de la visibilité de l’entreprise, en d’autres termes, de son horizon raisonnable de prévisions. Si celle-ci est trop courte, elle accordera une importance considérable à la valeur terminale. Trop longue, elle ramène à une simple extrapolation théorique sans intérêt. Il faudra choisir la durée qui permet à l’entreprise d’atteindre un bon régime.

– le taux d’actualisation : il est important dans le calcul mais sa méthode de détermination est discutable puisqu’elle n’est principalement réalisable que pour les entreprises orientées en bourse.

Pour calculer les DCF, on utilise la formule suivante :

Soit C1, C2, … Cn les cash-flows générés au cours des années 1, 2, .. n

Valorisation DCF = C1/(1+K) + C2/(1+K)² + …. + Cn/[(1+K) puissance n] + VF/[(1+K) puissance n]

On a :

– C1, … Cn sont les cash-flows nets pour les actionnaires, des années 1 à n

– n se situe entre 4 et 6 ans généralement

– K se situe en général entre 15% et 20% pour des entreprises existantes rentables en évolution lente ou modérée. Il est supérieur pour des start-up ou pour des entreprises au seuil d’un virage stratégique. Il augmente et diminue en fonction du risque.

– VF est la valeur finale, calculée par la méthode de Gordon Shapiro :

VF = Cn+1 / (K-g), où Cn+1 est le cash-flow net et g la croissance annuelle de ce cash-flow après n+1, supposée constante, ou par une méthode des multiples, par exemple du REX (résultat d’exploitation).

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